Sonja, Stan et l’absence qui murmure
- Patricia Gattepaille
- 27 juil.
- 1 min de lecture
Il y a des histoires qu’on porte longtemps avant de pouvoir les raconter. Sonja est comédienne, cordiste, metteuse en scène. Elle travaille depuis quelque temps sur son spectacle pour le jeune public — un récit délicat autour de la perte, de la mémoire et de l’amour.

Un spectacle dans lequel un grand-père, Stan, doit accompagner sa petite-fille et lui expliquer l’absence de sa grand-mère, récemment disparue. Alma, la petite-fille, existe déjà. C’est une marionnette que Sonja avait créée elle-même avec soin. Mais pour Stan, elle a senti qu’elle avait besoin d’un autre cadre. D’explorer de nouvelles techniques, d’aller plus loin dans la fabrication, pour que ce nouveau personnage ait toute la présence, toute la tendresse, toute la justesse nécessaires.
C’est ainsi qu’elle est arrivée à notre atelier, pour la première fois.
Avec elle : une histoire en gestation, une urgence poétique. Et très vite, entre ses mains, Stan a pris forme. Un vieux monsieur touchant, le regard chargé de souvenirs, le cœur habité par l’amour. Un papy qui ne cherche pas à consoler par des explications, mais par la présence. Par l’écoute. Par la beauté simple du lien.
Et c’est exactement ça qu’on aime accompagner à l’atelier : la naissance de personnages qui disent ce que les mots seuls n’osent pas toujours porter. Des êtres qui aident à grandir, à comprendre, à ressentir.
Sonja est repartie avec Stan, avec plus de techniques, et surtout… avec un duo (presque) prêt à monter sur scène pour raconter l’essentiel. Parce que, oui — raconter l’absence, c’est aussi faire exister ce qui n’est plus.



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